Forêts
En remontant le fil de ses origines, Loup ouvre une porte qui la conduira au fond d’un gouffre, car là se trouve la mémoire de son sang : une séquence douloureuse d’amours impossibles, qui va de Odette à Hélène, puis à Léonie, à Ludivine, à Sarah, à Luce et enfin à Aimée, sa mère... A travers les destins entrecroisés de ces femmes liées par le sang, toutes entraînées par les grands bouleversements historiques du XXème siècle, Forêts remonte aux sources des fêlures humaines, intimes, familiales, historiques. « C’est une pièce sur les promesses. Sur ce qui fait qu’on ne tient pas nos promesses. Sur ce qui fait qu’on ne se remet pas des promesses jamais tenues qu’on nous a faites. » Aux liens du sang s’ajoutent ainsi les liens créés par les promesses, recréant cette tension qui a nourri les tragédies de Sophocle, celle entre les lois de la nature et les engagements humains. L’amitié y est présente comme une « fenêtre dans le mur par laquelle on peut s’échapper». Car « c’est l’amitié qui nous sauve des liens du sang parce qu’elle n’est pas liée à l’héritage ».
Création le 7 mars 2006