J'ai pas fermé l'oeil de la nuit
Yannick Jaulin voulait pour évoquer cette fâcherie entre les morts et les vivants retrouver cette jubilation du conteur fouillant la mémoire populaire. Il en voulait des tendres, des cruelles et des drôles, des morts en paix et des morts fâchés. Avec Wajdi Mouawad, ils ont tendu ce fil dramaturgique qui voyait un village partir emmenant tout, sauf ses morts. Il ne restait plus qu’à y étendre ces histoires-là après les avoir assouplies pendant de nombreuses veillées. Cette matière première est la chair de ce spectacle. Elle a été réécrite, elle a dû se plier aux exigences de la dramaturgie, mais c’est elle qui peuple le cimetière de ces fantômes amis que certains soirs, il nous semble voir.
Création le 29 février 2000 au Théâtre d'Angoulême