Yannick Jaulin

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Archives / 2020 / mai
  • 18 mai 2020

    Molières 2020 : "Ma langue maternelle va mourir [...]" nommé dans la catégorie "Seul.e en scène" !

    Alors que nous préparions la prochaine newsletter et que Yannick en écrivait son introduction... LA nouvelle est tombée !

    Le spectacle "Ma langue maternelle va mourir et j'ai du mal à vous parler d'amour" est nommé dans la catégorie "Seul.e en scène" des Molières 2020.

    Aperçu des quatres nommés pour le Molière du seul.e en scène sur le compte Instagram des Molières.

    Yannick s'est empressé de faire quelques premiers remerciements sur son profil Facebook personnel.

    Sébastien Acker, journaliste deux-sévrien a recueilli la réaction de Yannick face à cette nomination.

    "J'avais un coup de mou, ce dimanche soir... quand j'ai reçu les félicitations de l'un de mes régisseurs qui m'a annoncé la nouvelle, vers 21h30. Cela a été une suprise totale qui m'a d'abord sidéré, comme on a tous pu l'être pendant cette période de confinement. Je ne savais pas comment je devais réagir après avoir beaucoup cheminé ces dernières semaines sur ce retour à l'essentiel et à ma terre d'origine. En tout cas, je suis heureux de ce pied de nez et faire partie de ces quatre-là... parmi lesquels Noémie de Lattre a de grandes chances de l'emporter avec son très beau spectacle".

    Sébastien Acker soulève, à juste titre, que "C'est la première fois que la langue autochtone s'invite sous les ors et dans les boiseries de l'académie des Molières. Une belle vitrine pour le poitevin-saintongeais."

    Enfin sur sa page Facebook professionnelle, Yannick Jaulin n'a pas manqué de rappeler qu'il n'est pas si seul sur scène puisqu'il est accompagné musicalement pour ce spectacle par Alain Larribet !

  • 9 mai 2020

    Ralentir... enfin !

    Article de Ouest France Le conteur Yannick Jaulin a enfin réussi « à ralentir », Marylise Kerjouan, publié le 8 mai 2020

    Le conteur a vécu un drôle de confinement, entre grand bonheur et « baisse de régime ». Sa carrière, il ne l’imagine désormais plus dans les grands théâtres mais veut revenir à l’essentiel.

    « Je jouais à Saint-Jean-de-Monts le 12 mars, ça a été mon dernier spectacle. Je devais jouer aux Canaries, j’avais un enregistrement avec l’orchestre de Radio France et Alexis HK, sur un texte que j’avais écrit sur la jeunesse de Beethov. Il y avait plein de choses plutôt jubilatoires…

    Mais ça ne m’a pas atteint le moral. J’ai entamé cette période avec un grand bonheur parce que ça faisait quatre ans que je traînais ma misère, j’avais envie de ralentir mais je n’y arrivais pas. Je dois avouer que j’ai pas foutu grand-chose pendant ce confinement (rires). Ensuite, j’ai connu une deuxième phase, une baisse de régime, en me disant que mon métier n’allait peut-être même pas recommencer. Depuis, j’ai repris du poil de la bête.

    « Se jeter sur leurs œuvres »

    J’étais usé de m’être beaucoup battu pour être présent dans les théâtres, dans les grosses salles. Je voulais changer quelque chose, mais le confinement a accéléré le process. Je pense que mon temps dans ces endroits-là est fini et tant mieux. Je vais revenir à l’essentiel de mon métier, c’est-à-dire un homme qui parle devant des gens, qui essaie de leur donner des émotions, de leur faire changer leur vision du monde. Ça se trouve, je vais réinventer mon métier dans les mariages ou les communions (rires).

    Entre mars et juin, je dois être à 25 spectacles annulés. Ça représente du boulot mais ça représente aussi des gens qui travaillent. Je pense qu’avec le discours de Macron, mercredi, les gens ont bien compris qu’il y avait du monde en France qui travaillait pour le spectacle. C’est plus important que le secteur automobile, on n’en prend pas toujours la mesure…

    Le prolongement de l’intermittence était une nécessité, même si je ne suis pas intermittent, je suis salarié de ma compagnie et je pourrai l’être jusqu’à la fin du mois d’août. Mais après…. Pour faire une allégorie paysanne, je suis un gros exploitant mais ce métier est fait de plein de journaliers et de tâcherons souvent très précaires. Et puis il y a les peintres et les sculpteurs qui n’ont pas de statut protecteur. Ils vont être exonérés de charges, mais la plus belle chose à faire serait de se jeter sur leurs œuvres plutôt que sur les rayons d’hypermarché… »

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